Pastis Landais d’Annie
À Dax, nous avons l’habitude d’acheter notre pastis landais… chez notre boucher ! Réalisé par la matriarche, recette jalousement gardée, c’est pour nous le meilleur.
Mais pas moyen d’avoir la recette. Alors, je cherche encore et toujours la recette qui s’en rapprochera le plus. Et l’on n’en est plus très loin avec cette recette du pastis d’Annie, aperçue dans la superbe émission de Julie Andrieu, Les Carnets de Julie. Il faut juste que je gère un peu mieux la cuisson.
Pour rappel, le pastis landais n’a rien à voir avec son célèbre équivalent marseillais. Si ce n’est l’origine de son nom.
Le mot “pastis” tire ses origines du latin “pasticium” qui signifie la pâte. Il a donné les mots “pastitz“ en occitan et “pastisson” en provençal, qui tous deux signifient “le mélange“. Le pastis, qu’il s’agisse ici de la brioche ou de l’apéritif marseillais est donc un mélange de pâte (en effet la boisson est un mélange d’herbes infusant l’alcool”).
En ce qui concerne le monde de la pâtisserie, là aussi le mot pastis peut signifier deux choses. Chez nous dans les Landes, le pastis est une brioche parfumée au rhum et à la vanille (parfois à la fleur d’oranger). Chez nos cousins gascons du Tarn-et-Garonne ou du Comté de Toulouse, le pastis sera plutôt un gâteau feuilleté aux pommes et à l’armagnac. Ce que nous, nous appelons la tourtière landaise !
Bref, il y a moyen de perdre son gascon dans cette histoire. Quoi que l’on en dise et que l’on en pense, pastis, tourtière ou croustade, les trois sont divins !
Du moment qu’on dit chocolatine, le reste…
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Organisation
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Vous trouverez autant de recette où le beurre est incorporé soit froid, soit pommade, les œufs à température ambiante ou juste sortis du frigo. Alors laquelle choisir ? En fait, c’est à vous de le décider en fonction des conditions climatiques dans lesquelles vous travaillez !
La température de la pâte à brioche ne doit pas dépasser 26 °C pour ne pas tuer la levure. L’idée est donc d’incorporer des éléments froids s’il fait chaud et des éléments tempérés s’il fait un peu froid.
Ainsi, en hiver ou dans une pièce fraîche, privilégiez plutôt un beurre pommade et des œufs à température ambiante.
Si par contre, il fait un peu chaud dans la cuisine (pendant l’été…), préférez du beurre froid et des œufs juste sortis du frigo.
C’est bien connu, la levure fraîche n’aime pas le sel. Mais raffole du sucre. Au contact du premier, elle meurt et devient inactive, et au contact du second, elle démarre au quart de tour, trop tôt et trop vite que ce que la brioche voudrait.
On évite donc de les faire se rencontrer. Pour cela, déposez la levure en premier dans la cuve du robot puis versez la farine par-dessus. Puis le sel et le sucre. Comme ça pas de soucis.
La confection d’une pâte levée suit quelques étapes fondamentales. Les quatre premières sont détaillées dans la recette de la pâte levée.
- Le pétrissage : il se découpe en trois parties :
- Le mélange des ingrédients pendant 2 à 3 min pour obtenir un pâton plus ou moins homogène (petite vitesse).
- Le premier pétrissage pendant 8 min (vitesse moyenne).
- Le second pétrissage après introduction du beurre qui dure environ 20 min (vitesse élevée). La pâte doit se détacher des parois, mais n’arrêtez pas le robot avant les 20 minutes. C’est ce qui permet d’obtenir une mie bien filante.
- Le Pointage : Il s’effectue à température ambiante et dure environ 2 h. Il faut que la pâte double de volume. Il permet de développer les arômes.
- Le Dégazage : Il permet de chasser l’air de la pâte.
- Le Repos : Il s’effectue au frais (pendant 1 h 30) ou au congélateur (15 minutes).
- Le Détaillage et Façonnage : Il dure une dizaine de minutes et permet de donner la forme finale de la brioche (mousseline, Nanterre, etc.)
- L’Apprêt : Il permet de réaliser la levée finale et dure 45 min en étuve (27 °C) à 2 h (T° Amb).
- La Cuisson : Elle dure environ 25 min à 170-180 °C.
Ingrédients
Pastis Landais :
- Farine T45 : 500 g
- Beurre : 150 g
- Œuf : 6
- Sucre : 150 g
- Levure de Boulanger : 20 g
- Rhum : 75 g
- Vanille : 2 gousses
- Sel : 1 pincée
- Sucre grain
Matériel
Le tout-venant :
- Cul-de-poule
- Balance électronique
- Fouet, Maryse & Spatules
- Corne & Coupe-pâte
- Tapis de cuisson ou papier sulfurisé
- Film Plastique Alimentaire
Pour la recette :
Cercles, Moules & Récipients :
- Moule à Brioche à tête : 2
Coutellerie et Râpes :
- Couteau d’office
Appareillages :
- Robot pâtissier
La Recette
Pour le Levain :
Émiettez la levure dans un saladier avec 50 g de farine puis 75 g d’eau tiède. Fouettez et couvrez d’un linge propre et laissez pousser dans un endroit tiède au moins une heure.
Pour la Pâte à Brioche :
Faites fondre le beurre et laissez-le revenir à température ambiante sans le faire figer.
Dans un cul-de-poule, jetez trois œufs entiers et trois jaunes d’œufs. Gardez les blancs pour la suite. Ajoutez le sucre, les gousses de vanilles fendues et grattées puis commencez à brasser l’ensemble à la main.
Ajoutez le beurre fondu et 350 g de farine progressivement. Ajoutez le levain et remuez puis ajoutez le restant de farine.
Montez les blancs en neige et intégrez-les en soulevant la pâte et battez-la 5 min environ en la frappant et en la soulevant jusqu’à ce qu’elle soit lisse et souple.
Couvrez d’un linge et laissez pousser 1 h 30 au minimum jusqu’à ce que la pâte double de volume.
Pour la Cuisson :
Préchauffez le four à 150 °C en chaleur tournante.
Beurrez les moules à brioches têtes avec du beurre pommade du fond du moule vers les bords et versez la pâte aux deux tiers de leurs hauteurs. Saupoudrez de sucre grain.
Laissez cuire 45 min à 1 h en couvrant la surface de papier alu pour le dernier quart d’heure. Testez la cuisson avec la lame d’un couteau qui doit ressortir sèche.
À manger tiède, froid, chaud, avec ou sans crème anglaise. À manger tout court !