Culture culinaire

Napoléon, la Betterave et le Gianduja

En 1806, Napoléon, alors empereur des français, dans le but d’affaiblir le Royaume-Uni, décrète un blocus inédit sur toute l’Europe Continentale. Les anglais se voient ainsi refuser l’accès aux grands ports européens, ne pouvant alors y décharger leurs marchandises.

Les pays alliés à l’Empire n’ont d’autre choix que d’acheter leurs denrées à la France à des prix souvent exorbitants.  Coûteux et peu efficace, il participera au contraire au déclin de grands ports français comme Bordeaux ou Nantes.

En bleu, les pays de l’alliance, subissant le blocus continental.

Mais ce blocus permettra la découverte de deux produits phares de la pâtisserie, le sucre de betterave et le gianduja.

Remplacer le sucre de canne :

Jusqu’au blocus, le sucre de table, consommé en Europe, était issu de la canne à sucre, cultivée dans les Amériques, et importé par bateau principalement par le Royaume-Uni. Qui plus est, les navires français faisant la liaison avec la Martinique ou la Guadeloupe devaient à leur tour subir un blocus de représailles anglais.

Napoléon encourage alors la fabrication du sucre issu de la betterave en offrant primes et autres avantages aux cultivateurs qui se lanceraient dans cette culture. Les champs de betterave poussent comme des petits pains en France et il finira par supplanter le sucre de canne.


Remplacer le sucre de canne :

En Italie, c’est l’approvisionnement du chocolat qui pose le plus de problèmes aux pâtissiers. Ils décident alors de remplacer une partie du chocolat (au lait) par de la pâte de noisettes confectionnée avec du sucre et des noisettes (du Piémont bien évidemment). Le gianduja, tant pour tant de chocolat au lait, sucre glace et noisettes, vient de naître.

La recette du gianduja

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